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La construction d'une maison bioclimatique
Introduction à la maison bioclimatique
L’ARCHITECTURE SOLAIRE, le SOLAIRE PASSIF ou le BIOCLIMATISME ont toujours existé. Cette conception a juste été mise de côté pendant quelques décennies.
Le bioclimatisme, c’est une approche de l’architecture qui consiste à prendre en compte l’environnement dans sa globalité pour profiter des apports de la nature, mais aussi, s’en protéger.
Ce sont des maisons “vivantes”, en symbiose avec leur environnement.
Concrètement, une maison bioclimatique permettra de chauffer moins ou de moins isoler qu’une maison qui ne prendra pas ou peu en compte son environnement.
Elle est donc plus économique et plus écologique !
L'histoire du bioclimatisme ?
Dans les pays industrialisés, le secteur du bâtiment (comme l’agriculture) a permis aux industries militaires, dans les années 50, de reconvertir leurs usines. Il fallait également construire vite. Assez rapidement, le béton s’est imposé comme un standard, dans les années 60, surtout en France. Les énergies étant bon marché, l’isolation et l’approche environnementale furent complètement délaissées. Pour apporter du confort, les bâtiments sont équipés peu à peu du chauffage centralisé, couteux à l’installation, à l’entretien et en fonctionnement, mais pratique à l’usage.
Les 2 chocs pétroliers des années 70 vont réveiller certains esprits. Le pétrole et ses dérivés devenant plus chers, de nouvelles réglementations thermiques voient le jour et se succèdent jusqu’à aujourd’hui. La dernière en date étant la RT2012 qui permet, en théorie, de construire (ou rénover) des bâtiments basses consommations. Nous attendons l’application de la RT2020 (en 2021 ou 2022 ou jamais…).
Pour le bioclimatisme, beaucoup considère que le pionnier est l’architecte Frank Lloyd Wright.
Dans les années 70/80, de multiples expériences, essentiellement en autoconstruction, viennent enrichir les concepts existants. Les cours du pétrole repartant à la baisse début 80, les pouvoirs publics n’ont pas soutenu ces approches. La priorité a été de construire à bas coût, sans tenir compte des problèmes liés à l’énergie, à l’environnement ou même à d’éventuels problèmes sanitaires.
Suite à la communication liée au “trou de la couche d’ozone” et plus tard au réchauffement climatique, les consciences commencent à bouger en 1992, avec entre autres, le sommet de Rio, la création de l’ADEME, l’augmentation constante du prix du pétrole…
Aujourd’hui, une vraie dynamique s’est engagée pour économiser de l’énergie dans le bâtiment, de sa conception à son utilisation quotidienne. Comme pour les maisons passives, qui concernent plutôt le Nord de l’Europe, la France est plutôt en retard dans ce domaine.
La crise de 2008 et surtout, de 2020 (COVID 19), devrait donner un nouvel élan à ces constructions économes en énergies et confortables vivre.
Un organisme vivant ? La maison bioclimatique
Dans nos habitations et sous un climat tempéré, il est nécessaire d’avoir un apport de chaleur l’hiver et éventuellement de prévoir un peu de rafraichissement l’été. Une maison bioclimatique est dans l’idéal, orientée plein Sud. L’apport de chaleur se fait par des baies vitrées, une serre bioclimatique, des murs capteurs et/ou murs trombes. Associés à une isolation et une étanchéité performante, on peut fortement limiter les ajouts d’autres systèmes de chauffage.
Les apports solaires étant gratuits et illimités, cette approche est économique et écologique.
Une maison bioclimatique est de forme compacte. L’idéal étant l’igloo on pourra s’en rapprocher avec des formes d’octogone ou de pentagone ou simplement une forme cubique. On évitera une maison de plain-pied de 200m² au sol en forme de “U” par exemple. Plus le rapport surface extérieure de murs et surface habitée est faible, plus la maison sera performante.
L’aménagement intérieur à son importance. On positionnera les pièces de vie telles que salon, salle à manger, cuisine, au sud. On reléguera la buanderie, les toilettes, le hall d’entrée, les dégagements, les chambres au nord. On pourra positionner aussi un garage au nord, détaché de la maison de quelques mètres. On préféra les conifères au nord et à l’ouest pour se protéger du froid. Les feuillues seront au sud, pour apporter de l’ombre en été.
La maison bioclimatique a besoin de peu de chauffage. On pourra tout de même prévoir un poêle à bois ou à pellet très basse consommation durant quelques semaines en hiver, pour les périodes de très grands froids. Les systèmes centralisés ou géothermiques sont très lourds à installer et à entretenir et donc couteux. Ils sont rarement rentables dans ces bâtiments, sauf en rénovation.
En ce qui concerne le rafraichissement d’été, on pourra prévoir un puits canadien (ou puits provençal) qui apportera quelques degrés de fraicheur en été. Ce type d’installation est délicat à réaliser. Il doit être mis en œuvre par un professionnel. Il peut être intéressant s’il est réalisé dans le cadre d’une construction neuve et prévu dans le lot terrassement.
Pour en savoir encore beaucoup plus sur la maison bioclimatique, visiter les articles dédiés :